L'hiver arrive, penser au don de sang

Relativement peu de gens le font, mais c’est un geste simple, et qui peut sauver une vie. Pour certain il s’agit du même geste que d’aller voter, pour d’autres, c’est prendre sur soi pour permettre à quelqu’un d’autre de vivre.

Le don de sang. Comme le dit le « slogan » des différents centres de transfusions « Un don, c’est une vie qui peut être sauvée ». Mais pas mal de personne ont peur de donner leur sang. Pourquoi ?

« Principalement parce qu’ils pensent que ça fait mal, alors qu’il s’agit d’une simple prise de sang. Certes cela pince lorsque l’infirmière pique dans la veine, mais on peut se faire beaucoup plus mal simplement en tombant », dit l’infirmière en chef, Laurence Lecomte.

Une autre raison serait le risque de malaise suite à un don. « On vérifie la tension et le rythme cardiaque de chaque personne avant que celle-ci ne soit allongée. Il faut remplir certaines conditions pour être donneur. Tout d’abord, il faut peser au moins 50 kilogrammes et avoir 18 ans. D’autres critères entrent ensuite en considération : ne pas avoir de tatouages ni piercing, ne pas avoir eu de nouveau partenaire sexuel, ne pas avoir subi d’opération dans les quatre mois précédent le don et ne pas avoir été chez le dentiste dans la semaine », explique Nancy Grumiaux, infirmière auprès de la Croix Rouge de Belgique.

« Il faut savoir que lors de chaque don, avant que la poche ne se remplisse, du sang est prélevé pour être analysé. Cela permet  d’être certain de ne transmettre aucune infection ou maladie à une personne étrangère. De cette manière, vous êtes vous-même averti de chaque carence de votre sang (ex : manque de fer,…) », souligne Madame Lecomte.

Vous n’avez désormais plus aucune raison pour ne pas faire un geste aussi simple et aussi indolore qui peut sauver des vies. « Certaine personne pense que ce n’est pas grave si eux ne le donne pas, il y en aura bien un autre qui donnera, mais c’est faux. Nous tombons régulièrement en pénurie à cause de cela. Nous avons toujours besoin de sang, à tout moment. On ne peut malheureusement pas le donner quand bon nous le semble. La loi dit que l’on peut donner son sang 4 fois par an, avec un délai de huit semaines entre deux dons. Mais quand nous sommes en grande pénurie, il existe une dérogation. Pour sensibiliser les personnes à nos actions, le centre se déplace dans presque tous les villages, à peu près aux mêmes dates chaque année. », précise Madame Grumiaux.

« C’est très important que le centre se déplace dans les villages car cela permet de toucher plus de personne. Certaines personnes n’ont pas le temps de se déplacer jusque Charleroi et c’est donc important d’aller à la rencontre des gens », affirme l’infirmière en chef.

Les hôpitaux comme client

Les différents centres de transfusions en Belgique ont tous le même client : les hôpitaux.

« Nous somme là pour assurer aux hôpitaux une quantité suffisante de sang frais. Il est donc important que tout le monde se sente concerner par le don. Mais malheureusement parfois il arrive que nous soyons en pénurie. Ces pénuries arrivent le plus fréquemment en hiver car il y a plus de maladie qui coure, ou alors pendant les vacances parce que les gens sont partis à l’étranger, ou ne font pas attention quand la collecte se déplace dans leur ville », explique madame Lecomte.

Lorsque l’on donne son sang, on donne trois choses. Nous donnons à la fois des globules rouges, mais aussi du plasma. On peut donner une troisième substance, qui s’appelle les plaquettes. Pour ces dernières, cela dure plus longtemps qu’un simple don car, notre sang passe dans une centrifugeuse et nous est ensuite remis dans l’organisme via l’autre bras.

Tous les hôpitaux ont donc besoin de vos dons, et plus spécialement au début de l’hiver lorsque les maladies courent. C’est presque indolore et cela permet de sauver vie, simplement en offrant son sang, ça ne vous coûte absolument rien. En plus, vous recevez un sandwich, une boisson et même un petit cadeau (set de toilette, peigne,…)

Arnaud Szczepkowski